Nous avons appris avec consternation la démission de Yannick MOREZ maire de Saint-Brévin et son souhait de quitter sa ville. Depuis des années, il dénonce les attaques nombreuses émanant de l’extrême droite dont il est victime et qui se sont traduites il y a quelques semaines par l’incendie de ses véhicules et d’une partie de son habitation.
A Saint-Brévin, l’extrême droite s’oppose avec violence à la présence dans la commune d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile, un CADA dont l’intégration à l’environnement et à la vie de la commune ne pose pas de difficulté.
La démission de Yannick MOREZ et son récit des faits lors d’une audition menée au Sénat démontrent combien il a été laissé seul face à cette situation et témoignent de l’absence effective de soutien et de protection de la part de l'État et notamment de la préfecture.
L’État doit être en capacité de soutenir et de protéger les élu.e.s de la république, en première ligne, et qui subissent trop souvent des intimidations, menaces et agressions parfois violentes dans le cadre de l’exercice de leur mandat.
C’est pourquoi nous apportons notre soutien total à Yannick MOREZ et nous attendons que l’état prenne toutes ses responsabilités pour accompagner et protéger les élu.e.s. Nous appelons par ailleurs l’état et plus généralement la société à prendre conscience que la banalisation de l’extrême droite est une grave erreur et représente un danger pour notre République et pour la démocratie.
Nous souhaitons la mise en place d’une véritable politique d’accueil des demandeurs d’asils et la régularisation de celles et ceux actuellement en OQTF.
En solidarité, nous appelons donc les citoyennes et les citoyens à se rassembler mercredi 24 mai à 17h à Saint Brévin pour une marche en soutien à Yannick MOREZ et contre la banalisation de l’extrême droite.
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