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Financement d'une chaudière supplémentaire pour le réseau de chaleur à Belle-Beille

Délibération :

Financement d'une chaudière supplémentaire pour le réseau de chaleur
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Annexes :

DEL 30_2-Angers - Quartier Belle-Beille - Alter services - Financement d'une chaudière sup
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Intervention de Stéphane Lefloch :


Puisque notre conseil est censé valider ses investissements avec une vision à long terme, donc dans la perspective de faire face aux enjeux du futur, il apparait impossible d’accepter ce projet qui ne s’inscrit pas dans cette cohérence. Rappelons que notre rôle n’est pas d’avoir le nez dans le guidon comme peut l’avoir Alter Service. Nous pouvons prendre de la hauteur pour exiger une rupture avec des habitudes certes confortables, mais incompatibles avec nos promesses d’avenir.

Donc ce réseau de chaleur de Belle-Beille où il apparait que des points de consommation supplémentaires soient nécessaires. Pourtant il me semble que cette chaufferie toute neuve avait été dimensionnée pour faire face à la mutation de ce quartier en pleine rénovation urbaine. Faut-il en déduire la nouvelle chaudière envisagée ici trouve sa justification dans l'interconnexion à venir des réseaux de chaleur d'Angers. En quelque sorte que l'agrandissement de la chaufferie de Belle-Beille permettra de servir des points de livraison bien au-delà du périmètre d'origine.

Rappelons la difficile gestation de cette chaufferie d’une part liée à son positionnement à proximité immédiate d'habitations et de 12 000 étudiants universitaires. Mais aussi liée à un permis de construire délivré à l'extrême limite de la puissance autorisée, d'où notre très grande surprise que cette limite de 2017 soit tellement piétinée en 2023 suite à la mise en place de cette nouvelle chaudière !

Mais là n’est pas le seul problème de ce projet puisque déjà en 2017, à la mise en service de cette chaufferie, le maire lors d’une réunion publique salle Chabrol avait eu bien du mal à justifier la présence de deux chaudières gaz dans un équipement qui devait pourtant être remarquable en terme énergétique. En effet les chiffres parlaient d’eux même, difficiles à justifier : 8 ,6 MW en biomasse pour 12 MW en gaz.

Et voilà qu’aujourd’hui patatras, il est envisagé de rajouter 10 MW en gaz à tel point que la capacité en biomasse ne représentera en fin de compte que 30% de la puissance installée et qu’en plus la chaudière bois n’est mise en action que pendant les périodes froides. Où est donc passée l’ambition d’origine !

Donc du gaz… , les bras m’en tombe, mauvais timing à l’heure où les ménages français constatent amèrement les risques liés aux énergies fossiles par leur coût mais aussi par leur influence sur le climat. Autant dire que nous allons nous tirer une balle dans le pied si nous validons cet investissement.

Une fois encore je n’ai rien à reprocher ici à Alter Service qui envisage naturellement une solution économique, simple et éprouvée même si elle est hors sol dans le contexte actuel. Ce n’est évidemment pas à eux de décider une orientation énergétique plus complexe à mettre en œuvre et au final surement plus onéreuse. C’est à notre conseil que revient la décision de procéder autrement au regard de notre perception du long terme, donc de l’intérêt des générations à venir. Le ministre présent ce soir nous a prévenu : « Les collectivités devront montrer que les dépenses qui sont faites vont dans le sens du climat ». En renonçant à cet investissement c’est donc une bonne occasion d’engager une démarche vertueuse dans notre mix énergétique à travers une réflexion en commun. Nous avons le temps pour cette réflexion.

Retrouvez son intervention en vidéo ici

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