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  • Photo du rédacteurAimer Angers

Parc d’Activités communautaire Nouvelle Océane

Nous avons récemment justifié en en ce lieu notre réserve concernant l’accaparation probable de 20 hectares de terre agricoles sur le site de la Baratonniére à Avrillé. Sachez que nous réserverons notre accord à ce type de projet lorsque nous aurons en main le rapport de l’AURA que vous nous avez promis. Rapport qui recensera exhaustivement, a priori, toutes les friches industrielles et les opportunités d’implantation de zones d’activité, en raccord avec le SCOTT et le PLUi. Malheureusement nous n’avons toujours pas ce rapport. Nous restons donc dans l’incapacité d’évaluer les solutions alternatives. C’est pourquoi nous prenons la parole ce soir, indépendamment bien entendu de notre souhait commun de ne pas entraver la bonne marche économique de notre territoire, valeur sous-jacente de cette délibération.

Donc 150 hectares, c’est énorme. Et déjà la mise en route de l’implacable rouleau compresseur administratif. Cette première concertation. Combien pourtant elle nous semble anecdotique puisque cela fait plus de 2 ans que la rumeur enfle et puisque qu’une première réunion d’information s’est déjà tenue il y a un an. Les premiers contacts entre ALTER et les habitants sont établis pour la préemption des terrains et maisons. Les dés sont donc jetés.

Pouvez-vous cependant m’indiquer, dans ce cadre, si oui ou non l’entrepôt ACTION a choisi de s’installer dans la zone précédente à la condition qu’un échangeur avec l’autoroute A11 soit construit sur la D115 reliant Verrière-En-Anjou au Plessis-Grammoire. Si c’est le cas n’y a-t-il pas eu un engagement précipité de notre collectivité qui viendrait en contradiction avec la concertation sur laquelle nous débattons aujourd’hui. D’ailleurs, puisque je cite ACTION, il serait temps de faire en sorte que cet entrepôt ne laisse pas ses nombreux et puissants projecteurs allumés toute la nuit générant une pollution nocturne et énergétique totalement inadmissible pour notre époque.

Mesdames messieurs les élus, en amont de tous les débats qui pourraient survenir dans les prochaines années à propos de cette zone d’activité, je pense que nous pouvons avoir une pensée pour les 30 familles, au minimum, qui seront probablement déracinées si ce projet va au bout. Sans doute elles vivent dans l’incertitude du lendemain, sans doute elles tanguent entre la résignation et la colère. Je veux aussi avoir une pensée pour les agriculteurs qui vivent de ces terres nourricières depuis toujours et qui ne transmettront plus rien. Ne pas oublier aussi la faune et la flore sacrifiée, il y a encore des biches et des arbres centenaires et beaucoup d’autres êtres vivants qui coexistent là. Je veux aussi citer ces lieux dont nous perdrons l’usage et la mémoire : La Groie, Les Gaudichéres, Les Gars, Longchamp, Tessai, La basse Chesnaie.

Monsieur le président, monsieur le vice-président soyez persuadés que les élus d’Aimer Angers sont très soucieux du développement économique de notre territoire. Nous sommes à 100% avec vous sur cet objectif. En revanche comme certainement la plupart des élus de cette assemblée, sachez que nous serons extrêmement vigilants sur la réelle nécessité d’infliger un tel bouleversement aux familles impactées ainsi qu’à ce bout de patrimoine naturel.


-Stéphane LEFLOCH-

Conseil de communauté du janvier 2021

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