Alors que, dans le Maine-et-Loire, Angers enregistre le taux de pauvreté le plus élevé à 21%, la Ville peut et doit jouer un rôle majeur dans la lutte contre la précarité et les inégalités sociales.
Les habitant.e.s et les associations angevines dénoncent régulièrement la précarité grandissante sur notre territoire et la majorité municipale ne doit pas perdre de vue la nécessité d’offrir une vie digne à chacun.e. Le dynamisme à Angers ne peut en effet être encouragé en favorisant la gentrification et au détriment des populations les plus fragiles qui n’en profitent pas.
Cette action doit notamment passer par une politique du logement plus adaptée pour permettre un meilleur accès au logement pour toutes et tous :
En menant une réelle politique de développement de l’offre de logements sociaux, notamment dans le centre-ville ;
En mettant tout en œuvre pour encadrer les prix des loyers ;
Depuis quelques mois, vous êtes par ailleurs nombreuses et nombreux à nous interpeller sur la situation tendue pour les personnes sans hébergement à Angers. Chaque nuit dans notre ville, des femmes et des enfants notamment se retrouvent sans solution car la halte de nuit et le 115 sont saturés.
De plus, la gestion de l’accueil des mineurs non accompagnés et des jeunes majeurs quittant l’aide sociale à l’enfance par le Département pose un vrai problème ! Quand on décide de remettre à la rue de jeunes hommes et femmes, ils rejoignent les rangs de ceux qui n’ont pas de toit. Encore une fois, la Ville peut agir pour mettre à l’abri ces personnes :
Par la mise en place de mesures d’urgence, comme le font d’autres collectivités qui ouvrent des bâtiments adaptés à cet hébergement d’urgence ;
Par l’augmentation du nombre de places d’urgence avec une attention particulière aux familles et femmes seules ou avec enfants ;
En repensant la halte de nuit actuelle devenue inadaptée de par sa taille, son usage et son état de délabrement ;
Par la mise en place d’un groupe de travail dédié à la situation des personnes à la rue et destiné à prendre toutes les mesures d’urgence efficientes pour mettre à l’abri les plus précaires d’entre nous ;
En dénonçant les politiques du Département et de l’État dont les dispositifs sont objectivement insuffisants et qui contraignent des citoyens et citoyennes volontaires à œuvrer seul.e.s pour pallier les carences institutionnelles en hébergeant les personnes en difficulté ;
En faisant adhérer la ville d’Angers à l’Association nationale des villes et territoires accueillants (ANVITA).
Face à cette situation, la Ville ne peut continuer à répondre que cette problématique “n’est pas de sa responsabilité”. Agir sur le logement et l’accueil digne est un choix politique.
Depuis de longs mois, nous intervenons auprès de la Ville et de la Préfecture pour porter ces propositions. Nous continuerons à mener ce combat pour la dignité de toutes et tous et à soutenir toutes les actions que la majorité pourrait enfin entreprendre pour mettre fin au drame quotidien du mal-logement.
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