Sécuriser l’espace public, améliorer la cohabitation entre tous les usagers, réduire la circulation automobile et la pollution, voici les défis qu’une ville apaisée doit relever.
Depuis plusieurs années, notre réseau d’initiatives citoyennes considère que la question des déplacements et de la mobilité urbaine est essentielle. Nous avons rencontré les Angevins, nous avons organisé une réunion publique avec des associations d’usagers, des entrepreneurs.
Notre constat est le suivant : le manque de vision globale de la majorité municipale en place depuis 2014 n’est pas au niveau des enjeux et multiplie les conflits entre les différents usages.
Une ville piétonne
Le déplacement piétonnier est le plus vertueux, il faut le favoriser et le sécuriser, notamment en sanctionnant tous les comportements dangereux qui mettent le piéton en danger.
Elargir le plateau piétonnier en concertation avec les commerçants, accompagner les projets de rues des écoles, sécuriser les piétons en les protégeant des autres usages sont les premiers objectifs d’une politique de mobilités.
Une ville pour tous
Nous ne pouvons aborder la question des mobilités dans la ville d’Angers sans prendre en compte les citoyens en situation de handicap. Un conseil des usagers comprenant : piétons, cyclistes, utilisateurs de l’ensemble des modes de transport doux, personnes porteuses de handicap, automobilistes ainsi qu’un plan de mobilité totale devra être mis en place sur le prochain mandat. Tout nouvel aménagement devra prendre en compte les mobilités de tous.
Investissons massivement dans l’usage du vélo
Pour inciter les Angevins qui le peuvent à prendre leur vélo, nous devons élaborer un plan de pistes cyclables plus ambitieux, elles doivent être séparées de la chaussée et sécurisées. Notre objectif : qu’un enfant puisse traverser Angers en toute sécurité.
En 2004, la ville a créé VéloCité, le prêt gratuit de vélos. Nous proposons aujourd’hui la création d’un service public de locations de vélos et de vélo-cargos. Pour le financer, le système de prime à l’achat de vélos sera supprimé et la redevance d’occupation de l’espace public pour les opérateurs de vélos et trottinettes en libre-service sera revue.
Améliorons le réseau de transport en commun
pour le rendre plus attractif
Le premier frein à l’utilisation des transports en commun est la qualité de l’offre. Les fréquences insuffisantes des bus et tramways, notamment le soir et les week-ends, le manque de lignes plus directes et les changements qu’il occasionne, les bus bloqués dans les embouteillages, sont autant d’obstacles pour les usagers potentiels. Une nouvelle convention de gestion des transports de l’agglomération pour 6 ans doit être prochainement attribuée à un nouveau délégataire. Nous demandons un moratoire au choix du nouveau délégataire afin de retravailler les termes de cette convention.
Limitons la place de la voiture en ville
Nous ne pouvons contraindre les habitants de l’agglomération et hors agglomération à se passer de leur véhicule sans proposer des solutions.
Le covoiturage et les modes de transport doux doivent être facilités, valorisés et promus auprès des habitants de l‘agglomération et des employeurs
Des lignes propres réservées aux bus assureront la régulation des trajets
Nous devons augmenter l’offre de parking relais aux portes de la ville
Nous pouvons réfléchir à la tarification pour les voitures avec passager ou sans passager.
Nous étudierons la prolongation de la ligne A du tramway jusqu’à la clinique de l’Anjou.
Soyons ambitieux et efficaces
L’amélioration du réseau existant, l’investissement ambitieux dans les mobilités cyclables et piétonnes ont un coût. En appliquant la gratuité totale des transports en commun, nous condamnerions les autres investissements. Investissons ce budget au bénéfice d’un maximum de citoyens.
La gratuité totale des transports en commun, engendrerait une perte de recettes supérieure à 20 millions d’euros par an. Pour ne pas condamner les autres investissements nous faisons le choix d’investir ce budget au bénéfice d’un maximum de citoyens.
Toutefois, nous n’enterrons pas la question de la gratuité, lors des pics de pollution, lors d’évènements culturels et commerciaux : les accroches cœurs, Soleil d’Hiver, L’été pour rejoindre le parc Balzac et le Lac de Maine.
15 Janvier 2024
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